I AM Kenji Takahiro
« Quoi ? Impossible ? Je ne connais pas ce mot. »
| ✘ Name; Takahiro ✘ First Name; Kenji✘ Age; 18✘ Sexuality; Bisexuel ✘ Preference; Uke✘ Anything else ?; Etudiant | JaponaisBehind the computer; ✘ Name; Mathilde✘ Surname ?; "La pile électrique"✘ Age; 15✘ Gurl or dude ?; Femme✘ Presence; 8/10 ✘ Anything else ?; Puisque je suis là... Vive le yaoi. o/✘ Personnage sur l'avatar; Syo Kurusu, Uta no Prince sama✘ Code;
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History
Je ne pense pas que mon histoire mérite particulièrement d'être racontée. Je ne la trouve pas franchement très intéressante, encore moins inattendue, et même encore moins pleine de rebondissements. Comme tout le monde, j'ai connu des moments difficiles et des moments plus faciles, l'euphorie et la déception la plus totale. Je suis loin d'être un être exceptionnel, ni même un être parfait. Si vous insistez pour que je vous raconte mon histoire, alors...
Je suis né au printemps, pendant la floraison des cerisiers japonais. Ma mère m'a eu avec un amant, mais son compagnon m'a accepté comme son propre fils. Je dois dire que j'ai eu de la chance sur ce coup là. Les premières années de ma vie ont été relativement calmes et bercées par le même quotidien, nous vivions en fonction du travail de mon père et des petits boulots de ma mère. Nous n'étions pas riches du tout, nous avions même parfois un peu de mal à boucler les fins de mois. Et pourtant, tout se passait bien. Jusqu'à ce que je devienne un véritable démon, à l'âge de 6 ans. Même si j'aurais du être reconnaissant, j'ai été un gosse infect, un enfant absolument infernal. Une vraie tête brûlée en plus. Mes parents en avaient marre de moi et ils me le faisaient bien savoir. Je reconnais avoir été vraiment horrible avec eux, mais je ne m'en rendais sûrement pas compte. Sinon, j'en tirais un malin plaisir. Ils n'hésitaient pas à se disputer devant moi. Ils utilisaient un langage que je n'étais pas en mesure de comprendre, des kanjis difficiles à écrire criés et envoyés à la face de l'autre. Je maîtrisais à peine le langage commun, alors je n'étais pas près de comprendre toutes les insultes qu'ils hurlaient dans la maison le soir. Parfois, la dispute éclatait à table. J'ai déjà vu un couteau voler. Il était parti se planter dans le mur derrière ma mère. Encore heureux, elle l'a finalement quitté et a porté plainte contre lui pour violences conjugales. Elle avait gagné le procès et m'avait à sa charge. Cette expérience n'a pas été que "mauvaise" : elle m'a permis d'apprendre que mon père biologique était parti vivre en Angleterre après ma naissance et que maintenant que le salaire de mon père adoptif n'était plus là, nous allions avoir encore plus de mal à terminer le mois.
12 ans, je rentrais au collège. Maman semblait bien plus heureuse que quelques années auparavant. Il faut dire que je m'étais rendu compte du mal que j'avais fait. J'avais presque des regrets. Mais je me souviens encore parfaitement de la phrase qu'elle me disait, quand on se parlait dans la chambre de l'appartement dans lequel nous vivions. Mon lit était à quelques mètres seulement du sien, un lit une place collé au mur. Je me tournais vers elle pour parler, puis vers le mur pour dormir, ou simplement quand j'étais contrarié. "Le mal est fait, Kenji. Tu ne peux pas et ne pourras jamais retourner en arrière. Si tu laisses le poids du passé t'encombrer, tu n'arriveras à rien." Elle avait parfaitement raison, elle avait réussi à oublier ses anciennes conquêtes pour se consacrer à moi. En réfléchissant bien, nous avions plus l'air de colocataires que d'une mère et son fils. Nous n'avions plus le temps de nous voir, ou presque. J'étais plutôt bon élève et je travaillais. Mon but ? Aucun. Mon rêve ? Aucun. J'avais encore tout le temps d'y penser, me disais-je.
17 ans, dernière année de lycée. Je croulais sous le travail, tandis que maman se battait pour que l'entreprise dans laquelle elle travaillait ne ferme pas. L'argent que nous avions conservé pour l'université commençait à s'envoler doucement. Choisir entre les études et la nourriture, c'était très vite fait. Je n'ai jamais eu de lien vraiment fort avec ma mère depuis les plus tendres années de ma vie. Les toutes premières. Elle commença d'ailleurs à me presser pour que je termine mes études et me mette à travailler pour ramener un second salaire à la maison. Je décidais de passer à l'université, simplement parce que j'avais envie de continuer. Tous mes amis passaient à l'université. Alors pourquoi pas moi ? Je me suis donc retrouvé à Tokoyami, avec un petit boulot en plus dans une des boutiques de la ville.
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