I AM Fukuya Kaiji
« Fuck the system'. »
| ✘ Name; Kaiji.✘ First Name; Fukuya.✘ Age; 20 ans.✘ Sexuality; Tant que ça rentre dans les deux trous~✘ Preference; Seke.✘ Anything else ?; -Behind the computer; ✘ Name; M'en fous. OwO✘ Surname ?; M'en fous aussi. OwO✘ Age; Et mon cul, tu veux savoir aussi ?✘ Gurl or dude ?; J'des boules mais j'dirai pas où.✘ Presence; Fuck, aucune idée.✘ Anything else ?; J'sais pas RP.✘ Code; Grigri valide
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History
Ouais.... Bon, j'commence par quoi ? T'veux savoir quoi ? Une biographie d'ma vie... ? Oh putain, tu vas pas êt' déçu mon vieux, y a rien à pleurer, juste à rire.
Déjà, pour le plus banal, j'suis né dans un quartier de Shinjuku, dans l'Est de la ville. J'en ai aucun souv'nir - évidemment - qui s'souviendrait d'sa naissance ? Bref, le seul hic, c'est que j'suis arrivé près de deux mois avant la bonne date, donc j'ai failli y rester, mais la vieille aussi aurait pu crever. Saloperie d'cie qui m'aime pas.
Sérieusement, t'imagines seulement à quoi j'pouvais ressembler.... ? Un esqèce de microbe moche, tout ensanglanté, puant et collant. Pas super ragoûtant, j'suis assez d'accord. Mais en plus, j'avais déjà du mal à respirer.
Alors okay, la vieille a failli crever, mais moi, aussi et en plus j'subis toujours c'te merde. J'suis pas débarrassé d'la mort qui approche chaque jour à grands pas.
Bref, sur ce, ma génitrice comatait sur l'lit d'hôpital, et bah.... Moi j'étais toujours ce chewing-gum rouge dégueulasse à chialer avec les autres gamins. Sauf que j'avais deux tuyaux dans l'pif pour respirer. Et puis après, merde, j'm'en souviens pas. On va passer tout ça. C'est ultra chiant de savoir comment j'suis né.
Tout cas j'étais un gamin pour le moins normal toute mon enfance, chiant à en crever, mes parents n'en pouvaient plus d'me voir tellement j'tais chiant avec eux. Et en plus j'adorais ça. Crier, pleurer, faire des conneries. Ouais sérieux, c'tait le pied. Une véritable terreur qui n'avait pas peur d'se faire engueuler. Certes, j'avais la gueule d'ange adorable, souriant, et tout, mais derrière, j'étais déjà un enculé. D'ailleurs la vieille m'en parle encore, au point que j'me prends encore des tartes dans la tronche pour les conneries que j'ai fait gamin. Ah sérieusement, les vieux, tous des cons qui ont pas d'humour.
'Fin bref, le gros chang'ment d'ma vie, ça a été pendant mon adolescence, je pense franchement qu'il est rare de vivre aussi bien après un tel incident. Certes, j'étais malade comme il n'était pas permis, j'allais chez le médecin tous les jours? Et le pire c'était quand les crises se faisaient d'une telle force que j'avais l'impression de mourir sous la douleur. Malgré mon côté d'enfant infernal, je restais un enfant malade et relativement fragile. Tous les soirs j'en pleurais, une véritable fillette. D'ailleurs j'en ai eu le droit au niveau des moqueries par mon père.
Et ce fut durant une quinte de toux qui m'empêchait encore de respirer comme j'aurais aimé le faire que j'ai terminé à l'hôpital. Comme à chaque fois en fait. Ouais, c'est pas cool, mais la suite l'est encore moins. J'ai cru que j'allais y rester ce soir là, j'avais quoi, une dizaine d'années ? J'étais assez jeune, quoi. Je respirais presque plus, j'avais la vue qui s'obstruait à force que j'étouffais. J'avais peur, nan pire j'étais terrifié de ne pas savoir ce qu'il allait pouvoir m'arriver. Et j'voulais pas mourir, vraiment pas maintenant, j'étais trop jeune et je voulais profiter de la vie.
Et bizarrement, un miracle se produisit, évidemment tronche de con, j'serais pas là à vous raconter ma vie pourrie si j'avais cané ce soir-là ! Ducon !
Bref, c'est deux semaines plus tard qu'on m'a relâché quand mes crises se sont terminées, et pour être sûr que je replonge pas tout de suite. Et puis, j'me suis senti assez bizarre, comme si on essayait de me persécuter, et que de toute façon j'allais crever un jour ou l'autre à cause d'cette foutue maladie à la con. Chaque soir, depuis cette sensation, je dormais mal, j'avais mal, je respirais mal, je me sentais mal.... Vraiment mal. Je détestais de plus en plus être entouré de gens, j'avais envie de frapper. À l'école c'était encore pire.
Les gamins qui criaient et s'amusaient, c'était devenu lassant pour moi et ça m'énervait... Ça m'énervait encore et toujours de voir qu'ils couraient tranquillement en pleine forme, en pleine santé. J'étais en colère car moi, je n'avais pas eu ce droit. C'est injuste, la vie est injuste....
J'ai même commencé à éprouver de la rancœur à l'encontre de tous ces gens qui allaient bien.... SI BIEN ! Et qui osaient te regarder avec pitié. Bordel ! Je haïssais c'te pitié que je lisais dans leurs regards à chaque fois que j'allais à l'hôpital pour chaque nouvelle crise.
"Why don't you want to take what you never had~ ?"
Cette phrase résonnait sans cesse telle une litanie sans fin alors que je souffrais encore le martyr. On appuyait sans cesse sur ma poitrine alors que je voyais ma vie défiler.
Je manquais d'air, j'haïssais encore plus ma vie.... NON ! Je haïssais LEURS vies ! Celle que moi je n'aurais jamais.
Je bouillonnais, je fulminais, j'avais envie de buter...
Ce fut pour ma rentrée lors de mes quatorze ans, j'arrivais en cours, le regard vide, les poings serrés. Des gens.... Il y en avait partout, ils parlaient joyeusement. Ils étaient normaux eux.
"Sing lil' bird, 'cause you'll never fly again~"
On s'approcha de moi, lentement, je relevais le regard vers cette personne, froid, distant, haineux. Il me tendit amicalement la main, je lui retournai un sourire glacial. Puis je me mis à répéter ces mots qui tournaient jour et nuit dans ma tête.
"Gonna take your life, don't try to escape to me, 'cause i'll cut your wings."
Il me lança ce regard rempli d'incompréhension.
"C'était de l'anglais ça ? J'ai pas compris, tu me traduis ?"
Un nouveau sourire plein de folie étira mes lèvres.
"Vous êtes tous des pourris, même pas capable de retenir une langue. T'es qu'une pauv' merde ! Va crever ! Toi et tous les autres, vous me dégoûtez !"
J'lui ai saisi le col, et puis après le grand floue, je me souviens de rien, et lorsque je repris connaissance, je tenais toujours son col, mais il avait lui la tête en arrière et les yeux révulsés. Son visage était méconnaissable, les dents enfoncées, le nez écrasé. Il respirait même plus. C'est à ce moment qu'un rire dément se laissa échapper. Personne n'osait s'approchait, ils étaient effrayés comme cette pauv' merde que je venais de buter. Je me sentais bien je me sentais mieux. Alors pourquoi est-ce que je pleurais ?
Peu après, j'fus convoqué, menotté et en garde-à-vue dans un vieux local dégueulasse où des vieux cons me posaient des questions alors qu'ils savaient déjà tout. Putain, il me faisait chier là, ce gros dégueulasse qui se curait le nez pendant qu'il me parlait. Et moi ? Bah écoute, comme d'hab', j'étais un chieur. Alors j'le regardais, le prenant de haut, le prenant aussi pour un gros con. Et puis, bah je répondais au tac-au-tac. Avant qu'un frisson de dégoût me traverse le dos. Ce sentiment....
"Pretty cool, want to see your madness one more time."
C'était le même qu'à la sortie de l'hôpital.... J'étais nauséeux, la tête me tournait alors que la respiration se faisait difficile.
"Don't worry, I'll take care of you.
Dans un hurlement de démence, j'en perdis la voix alors que la douleur me perçait les temps, le temps semblait s'être arrêté, et je vis tout noir. Et puis il se présenta devant moi pour la première fois. Il était minuscule.... Mais il était tellement horrible. Mon regard s'exhorbita alors qu'il s'approchait de moi avec son sourire muni de perversité totale. Il m'effrayait... Il était horrible. J'étais pétrifié. Robert de son nom.... Petit dragon rouge de mon imagination. La représentation même de folie. Il était là depuis le début... Il me surveillait, et m'insufflait ma haine à l'égard de tous ces gens. Il a toujours été là....
Robert....
Rouge....
Sang....
Mort....
Et le bras était arraché, la tête plus qu'un amoncellement de chaire qui allait probablement pourrir. Le crâne était éclaté et le corps éviscéré. Que du charme. Ouais.... C'est gore.... Et je m'en souviens même plus... Mais le sang sur mes mains était la preuve de beaucoup de choses. J'avais vu rouge. Ni plus, ni moins.
On me retenait alors que je braillais comme un animal en rage.
Je me souviens pas...
Je me souviens plus...
Est-ce que je suis fou.... ?
"Sing ! Sing ! Lil' bird, I want to hear your voice~"
"TA GUEULE ! FOUS-MOI LA PAIX !"
J'hurlais comme un beau diable en essayant d'échapper à la poigne des flics qui me maintenaient comme si je n'étais qu'un fauve enragé. Et lorsque j'eus réussi à glisser d'entre leurs pattes. C'est mon crâne qui se fracassa contre le mur.
Une fois...
Deux fois...
Trois fois...
Avant que je me mette à hurler à nouveau, me tenant la tête, le sang coulant, les larmes s'y mêlant. Il résonnait.... Il ne voulait pas partir.
"I can't go anywhere, 'cause we are the same~"
"TA GUEULE ! TA GUEULE ! TA GUEULE ! FERME-LÀ ! SORS DE MA TÊTE ! FICHE-MOI LA PAIX !"
Puis je m'écroulais au sol inconscient. Ma conscience étant pourrie par des visions d'horreur et de cette voix qui ne me lâchait plus. À nouveau, je ne respirais plus.
Mon réveil fut douloureux.... Il le fut encore plus quand je me rendis compte que j'étais dans une pièce d'une blancheur aveuglante, et que mon corps était enfermé dans une camisole. Je me levai en poussant un hurlement furieux.
"SORTEZ-MOI DE LÀ BANDE D'ENFOIRES ! J'VAIS TOUS VOUS CREVER !"
Quatre ans.... J'y ai passé quatre ans à me faire shooter aux médoc' à survivre plutôt que vivre. Je mourrais et en même temps on me forçait à rester en vie, cloîtré dans un lieu pire que la prison. J'étais trop surveillé. J'étais juste trop.... Laissez-moi crever.... Je veux qu'il disparaisse...
"I will be with you forever..."
Au bout des quatre ans.... J'ai réussi à apprendre à contrôler ce qui était en moi... Cette rage profonde et cette instabilité de ma conscience. Je ne pouvais pas y échapper, mais je pouvais la maîtriser. C'était le plus important.
En revanche, la maladie m'avait affaibli.... Beaucoup trop. J'étais mourant... Et lorsque je retrouvais le domaine familial, je m'écroulai dans les bras de ma mère...
Une chaleur réconfortante.... Enfin....
La famille.... Ma famille.... Jamais ils ne m'ont tourné le dos...
"Maman.... Je t'aime...."
Ce fut beaucoup plus tard, alors que je regardais la vie grouiller à l'extérieur, tandis que j'étais sur mon lit d'hôpital. La fenêtre était mon seul quotidien. Je ne mangeais plus.... Je ne dormais plus... Il était toujours là et je le savais.... J'avais peur... Trop peur...
Je ne voulais plus rester là.... J'en avais marre.... Alors un soir, je partis de l'hôpital. À la recherche d'un apaisement. Je ne supportais plus cet endroit. Il m'exaspérait. Alors je marchais. Sans regarder derrière moi.... Avant de m'écrouler contre un arbre, l'air aussi mal en point que moi. Un rire m'échappa.
"J'vois que c'est la grande forme pour toi, mon grand. Sérieux, on va crever ensemble, si c'est pas merveilleux."
Un fruit en forme d'étoile me tomba sur la tronche. Je poussais un grognement grincheux en me frottant douloureusement le nez.
"Pauv' con, tu m'as fait mal..."
Le bruissement des feuilles me fit penser à un rire. Alors mes dents s'enfoncèrent dans la chaire du fruit avant que j'avale.
"C'est dégueulasse mon vieux, t'as l'air vraiment sur le point de crever. Allez, pour l'temps qu'il m'reste à vivre, autant qu'on se soutienne mutuellement, t'crois pas ?"
D'autres fruits me tombèrent sur la gueule. Puis je me rendis compte que la douleur se dissipait... Tout semblait fuir comme un rêve.... J'étais.... Bien.... Serein. Si tranquille..... J'allais peut-être pouvoir vivre en paix.
"I'll be with you forever Fukuya.... Just for you..."
© FICHE CRÉÉE PAR REIRA DE LIBRE GRAPH'