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Juste un carton de lait - ft Yoite A. Nidô [Terminé]

Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Lun 16 Mai - 22:26
Les premiers jours du printemps, avec leur lumière claire et leurs cerisiers en fleur, avaient fait naitre une situation pour le moins inhabituelle en ce dimanche matin. Nobu était levé. Avant dix heures même, ce qui était déjà fort anormal. Non seulement il était levé, mais propre et habillé, l'odeur inimitable de la mousse à raser l'entourant d'une aura océanique. Il était là, le gros bonhomme, serrant sa tasse de café lyophilisé en regardant par la fenêtre d'un air anxieux. Saleté de cerisiers. Avec leurs pétales de merde qui allaient se fourrer dans les gentes et sous ses essuies glaces.

Oui ce dimanche était un jour d'exception. Un jour attendu mais redouté, où l'impatience des mois précédents se muait lentement en une sourde plainte, un sale pressentiment. Il allait devoir laisser son bébé. Oh, juste quelques heures. Presque rien... Mais pourtant! Combien de choses pouvaient mal tourner, en ce beau dimanche de printemps ? Et la température? Nobu dégaina son téléphone et vérifia la météo d'un pouce frénétique. Plutôt frais, voire froid... Est-ce que le garage était bien abrité?

Il soupira et rangea le téléphone dans la poche de son jean, enfila une veste de football américain noire et blanche et vissa une casquette sur son crâne chauve. L'heure était venue. Il délaissa son café presque froid et attrapa le trousseau de clefs d'une main qui ne tremblait pas. Tout allait bien se passer.

Elle l'attendait, derrière la peinture fanée du rideau de son garage, magnifique dans sa robe bleu roi. Ses gentes dorées n'attendant que de briller sous le ciel clair de la fin de l'hiver, impatientes. Sa belle Subaru. D'une main aux ongle courts il caressa la carrosserie affectueusement. Elle n'avait pas besoin d'être rassurée, sa princesse. Elle n'avait peur de rien. Il pressa la clef et les phares lui répondirent de leur habituel clin d'œil orangé. Bibip! Il était temps.

Au volant de la reine bleue, réconforté par le doux ronronnement du moteur, il se sentait déjà mieux. Il roulait lentement, pas vraiment pressé d'arriver à destination. Le clic de la stéréo s'enclencha sous son index, et les basses firent vibrer les siège au rythme hypnotisant d'un vieux tube de Notorious B.I.G. Old school. Il avait bossé dur pour en arriver là, et c'était juste une épreuve à passer. Il faisait confiance aux gars du garage, et de toutes façon, il n'avait pas le matériel pour le faire lui même.

Nobu ralentit en tournant dans l'allée grossière entre les piles de pneus délaissés. Son oncle était dans la cabine, son vieux bleu taché de graisse, un crayon mâché en arrière de l'oreille. Il lui adressa un signe de tête et s'avança jusqu'au hangar, où il coupa le moteur. Un sifflement appréciateur l'avertit que l'apprenti s'était levé de bonne heure lui aussi. Ca y était, enfin. Le jour où il faisait installer son capot carbone. Elle allait resplendir.

Après une bonne heure de discussions techniques, les experts se mirent au travail sur la carcasse rutilante du bolide. Bien que complètement inutile, Nobu rodait autour du chantier, reprochant chaque mouvement trop brusque, abreuvant son prochain de conseils malvenus et de précision superflues. Il fallut une demi heure de plus de ce manège pour que son oncle l'envoie finalement siffler sur la colline.

Penaud, Nobu tourna sa casquette de travers et s'éloigna d'un pas mou, non sans jeter un dernier regard en arrière. Une fois de plus, il sortit son téléphone d'où s'éleva quelques instant plus tard la voix nasillarde de Snoop Dogg, accompagné du crachotement caractéristique d'une enceinte à qui on en demande un peu trop. Il allait, paisiblement, entre les tourbillons de pétales à la con et les poubelles trop remplie du quartier pauvre, la musique crachotant pour le bonheur (ou non) des passants matinaux. Si tant est qu'on considère onze heure comme une heure matinale, ce qui était son cas.

Il entra dans le bouibouis du coin de la rue. Le genre de bureau de tabac/épicerie/stock de bière cheap et restaurant en cas gueule bois assez avancée pour ne plus se poser de question sur la traçabilité de la viande.

Les vitres couvertes de publicités bleuies par le soleil  ne laissaient entrer qu'un vague rayon de lumière poussiéreuse. Le vendeur, aussi défraichi que ses produits, affichait un air aigri - probablement le seul air que le pauvre homme avait en réserve, une déformation professionnelle  propre aux buralistes - la bouche plissée d'une ride amère, le regard absent et le sourcil éternellement froncé.

A présent accompagné des "Aiyyo, aiyyo" de Busta Rhymes, il ouvrit un frigo aux vitres troubles et en sortir un carton de lait, puis se rendit compte qu'il était trop encombré pour tenir à la fois son téléphone, le lait ET un pack de 6. Petit dej', et récompense pour les gars quand il retournerai au garage. Hochant la tête au rythme de la musique, il posa son téléphone sur le haut du frigo puis bloqua la porte de son coude libre, sa masse ne laissant aucune chance à quiconque de passer dans l'allée étriquée de la petite boutique, et se pencha pour attraper le pack du fond qu'il espérait un peu plus frais.
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Mar 17 Mai - 17:29

Je regardais mon réveil une énième fois, dans l'espoir de voir le temps défiler ; un geste machinal qui finissait par un soupir las. Il ne fallait plus que je me voile la face - j'avais passé une sacrée nuit blanche. Pas que cela me dérange en soi, en bonne compagnie, c'était une pratique que j'appréciais. Cependant, la "bonne" compagnie n'en était plus une lorsqu'elle avait non seulement tenté de me passer dessus en soufflant comme un boeuf, mais aussi en se libérant carrément trop tôt, style "Rocketman".

Je fus prit d'un vertige en me redressant sur mon lit, bien avant que le soleil ne se lève. Les pieds balancés sur le côté, les paumes sur les yeux probablement pochés, je ne pouvais me résoudre à aller me doucher. Je n'avais pas grand chose à faire de la journée, si ça n'était d'acheter des clopes, quelques repas tout préparé et une ou deux bières (j'en manquais cruellement).

C'est les yeux dans le brouillard que je me dirigeais vers ma petite salle de bain, au coin de la chambre, pour y démouler mon cake et me passer un coup sous l'eau brûlante pour tenter d'être un peu plus au top de ma forme, mais clairement, ce ne fut pas ça qui m'aida. Du coup, pour passer le temps avant de sortir, et éventuellement dormir un petit coup pour pas ressembler à un zombie, je me posais devant la télé, couilles au vent en position "éléphant de mer" pour m'abrutir devant les conneries que crachait l'écran.

Ce fut donc les clips musicaux qui me sortirent de ma sieste si bénéfique, vers les coups de neuf heures du matin, trop tôt à mon goût. 'rci les 'culés d'ricains qui sont pas capables d'faire aut' choses qu'du repompage d'vieux tubes et d'bouger leur boule.

Le frigo m'appela soudainement, comme automatiquement, pour que je l'ouvre et que j'engouffre les premiers restes pour ce petit déjeuner : une moitié de pizza, un oeuf dur et un verre de jus d'orange y passa. Je ferais les courses demain, en sortant du lycée, et en espérant que je n'ai aucun élève à coller.

Bien que ce petit repas trèèèèèèèèès équilibré me prit environ trois quarts d'heure, l'image de mon propre reflet acheva ma petite somnolence qui me faisait gentiment traîner entre mes quatre murs. Dieu que j'étais effrayant. Je passais les doigts sur mes joues en les tirant pour tenter de faire disparaître les monstrueuses valises sous mes yeux. Je ressemblais à un véritable camé.

Il me fallut encore une bonne heure pour sembler un peu plus frais ; et je dis bien "sembler", car je devais faire peur à voir. C'est donc armé de mes armes habituelles (une tapette à mouches électriques et un spray anti-insectes volants) que je m'emparai de mon trousseau de clefs et de mon porte-feuille. Je vérifiais une dernière fois que ma seule et unique taf était bien rangé dans la poche de mon veste gris souris en tapotant dessus et passant enfin la porte d'entrée.

Les mains dans les poches de mon pantalon noir (j'aime le sobre) et le col ouvert, ne masquant aucunement mes tatouages, pour le coup, afin d'aérer mon cou, je marchais d'un pas traînant dans les rues sales du quartier pauvre. Mon trajet se fit seul, vers le combini entre mon chez moi et mon lieu de travail.

Je ne pouvais m'empêcher de pester contre cette saison ignoble où tout puait le bonheur ; si on mettait de côté les rafales de poussières et de pollen. Après la Saint Valentin, c'était l'une des périodes de l'année que j'exécrais le plus : trop d'amour, trop de mecs en chaleur, trop de couleurs, trop de douceur. Yerk.

C'est en arrivant sur le parking qu'une moto me frôla à toute vitesse, je trébuchai contre le mur en me prenant l'un des distributeurs automatique dans le bras.

- 'tain de merde, sal'té d'chauffard à la con! beulgais-je pour le type déjà bien loin.

Je me regardais le bras qui avait percuté un peu trop violemment. C'est qu'il m'avait pas raté le connard, en plus! Mon bras était rouge, et rapé, clairement. Je ne saignais pas, merci mon Dieu, mais c'était pas beau à voir. Une boîte de pansements s'ajoutait à la liste des petites (grandes) courses.

D'un pas un peu plus pressant, je rentrais dans la petite épicerie en pestant, secouant mon bras et clairement au courant que j'étais effrayant. Coucou, je suis le yakuza qui a pas dormi de la nuit pour faire des trucs illégaux et qui a le bras blessé! Surement quelqu'un qui s'est défendu... Arf.

J'étais tellement obnubilé à penser à tout et à rien à la fois que je ne fis pas attention au type devant moi qui bloquait le passant, accroupi. Je le percutais (mes jambes), avant de trébucher (encore) mais cette fois-ci, en me rattrapant à l'étagère, n'ayant passer qu'une jambe par-dessus le mec. Catastrophe évitée. Et qu'est-ce qu'il branlait là, au milieu des couilles aussi, cet abruti? Fais chier.

- 'chier, j'pas fait 'ttention, dis-je dans mon élan, prêt tout de même à reprendre mes esprits. Je me remis correctement en évaluant les dégâts. J'regardais pas d'vant moi, 'solé p'tit.


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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Mar 17 Mai - 23:04
Même en ayant entendu le carillon de la porte annoncer l'arrivée d'un client, Nobu n'eut pas le temps de voir arriver la catastrophe. Comme sortie de nulle part, une longue jambe toute greumé vint lui heurter la cuisse, manquant de le faire tomber sur le coté comme un bilboquet grotesque s'il ne s'était pas rattrapé à la grille du frigo, lâchant au passage son précieux carton de lait. L'objet clairement identifié glissa donc de sa main pour aller choir sur son genou, eut un rebondissement improbable qui le renvoya valser contre les canettes avant de toucher terre dans un "pof" somme toute décevant. C'est solide, une boite de lait.

Il entendit le gars marmonner une excuse machinale et lâcha la grille juste à temps pour prendre appuis au sol quand la jambe passa par dessus son épaule. Un objet dur heurtait sa nuque et fit glisser sa casquette sur son front. Ah ben ça pour sur qu'il regardait pas devant lui, le grand dadais! Ça faisait belle lurette que personne ne l'avait appelé "p'tit" et l'autre glandu toujours à cheval sur ses épaules allait pas tarder à comprendre pourquoi.

- "Hey bro, t'essaye de prendre racine ou tu comptes bouger ton cul dma gueule avant demain ?" Ronchonna-t’il en se dégageant du mec qui rattrapait tant bien que mal son équilibre.

Il se releva de toute sa longueur, espérant bien remballer M. Jambes-en-mikado en le regardant du haut de son mètre quatre-vingt-sept. Il fut donc plutôt ébahi de tomber nez à dessous-de-nez avec un gars encore plus grand. Décontenancé, il recula d'un pas avant que le frigo ne lui rappelle douloureusement qu'il n'y avait même pas la place de se tenir à deux côte à cote. En plus du frigo, c'est la réalité qui vint lui mettre une petite calotte à l'arrière du crane. Devant lui. Un. Putain. De. Yak. Futal noir,  le téton à l'air et le tatouage en bandoulière. Gueule de tueur en accessoire.

- "Ho put- euh ya pas de mal, je voulais di.. Tu..." Baffouilla-t-il bêtement alors que l'air quittait ses poumons pour s'enfuir un monde meilleur - surement un monde sans yakuza vénère à trois centimètre de sa face.

Le sportif déglutit avec difficulté en voyant un reflet chromé briller à la ceinture du gars. "IL A UN GUUUUN" hurla son cerveau. "Ne le fixe pas!" "putain si il voit que je l'ai vu - il va me cramer c'est clair - il va me buter - IIIIIiiiiiiiiihhhh!!!".
Pendant que son cerveau plafonnait au maximum de sa capacité, ses yeux cherchaient désespérément une échappatoire et tombèrent sur le bras qui pendait sur le côté du bonhomme. Le bras du bonhomme même. Le bras BLÉSSÉ du bonhomme.
Son cœur rata un battement et la panique commença clairement à lui donner -si ce n'est des ailes- au moins une bonne dose de chair de poule.

Un yakuza s'était blessé en lui tombant dessus.

Il attrapa le bras en question sans réfléchir, regarda de plus près s'évanouir les derniers espoirs que ce soit un tatouage ou une tache de naissance, regarda le gars avec sa tête de psycho, le bras, la face de cinglé, le fucking bras, le tout en affichant une expression complètement ahurie du mec qui vient de comprendre qu'il va finir sa vie pas plus tard que demain, pouilledé, coulé dans une dalle de béton ou au fin fond de la baie.

-"Ça va aller.. " lâcha-t-il d'un ton tremblotant. "Jvais m'occuper de ça tout de suite, t'inquiète mec ça va aller" dit-il sans savoir s'il suppliait ou s'il rassurait le grand échalas, tenant le bras blessé à deux mains comme s'il allait pourvoir l'emporter et le planquer dans un coin où personne ne le retrouverai jamais.

Le carton de lait, quant à lui, dansait le mia sur les beats de California Love. De toute façon tout le monde l'avait oublié alors il pouvait bien faire ce que bon lui semblait.
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Mer 18 Mai - 15:34

Ça m'avait déjà arraché la gueule de m'excuser (pas comme si c'était de ma faute en plus, tss), ce qui n'était pas DU TOUT mon genre, mais en plus, je me faisais insulter? Quel sale gosse! Et puis, que foutait un espèce de crâne d’œuf faux vieux au milieu du couloir aussi? Avec aussi peu d'espace, il aurait pu penser aux autres clients avant de se vautrer sur le carrelage, encombré comme une pute le soir de son anniversaire.

Il se relevait, clairement agacé, moi de même, option grimace indescriptible collée sur la tronche. Je cachaais ma surprise devant ce garçon presque aussi grand que moi, mais je retenais un sourire malsain en voyant l'expression de son visage se transformer et passer par toutes les couleurs possiblement imaginables. C'était trèèèèèèès amusant.

Vert de peur(?), il bafouilla une pauvre excuse, les yeux ancrés sur mon début de tatouage débordant du col de chemise. Sa voix s'éteignit au fur et à mesure qu'il prononçait sa phrase tandis ce que son regard commença à partir dans tous les sens pour s'arrêter sur ma ceinture. Le jeunot blêmit à vue d'oeil... Du vert au blanc. Mm... Quelles jolies couleurs. Très harmonieuses, feng shui.

Je soupirais discrètement et me mit à réfléchir : si ce petit me prenait pour yakuza, ça n'était pas forcément une plaie. Je m'y étais plutôt habitué, mais là, je pouvais carrément en profiter. La victime n'avait pas l'air très... vive d'esprit, pour ne pas dire stupide ou limitée, et je me disais que je pouvais peut être assouvir mes petites envies sadiques. Un sourire carnassier naquit sur mes lèvres mais disparu presque aussitôt lorsqu'il attrapa mon bras, complétement paniqué, frétillant sur place. Meh.

Les mots qui sortaient de sa bouche n'étaient que de jolies phrases magiques pour les enfants : que pouvait-il y faire? A part acheter des pansements, il n'y avait rien à... A moins que... A moins qu'il ne pense qu'il était la cause de cette blessure pourrie. Et dans ce cas-là, je pouvais jouer. En réponse à ses prières(?), je fronçais le nez en prenant un air mi-dédaigneux, mi-amusé.

- Eh beh mon p'tit, c'qu't'as pas ta langue dans ta poche, nah? je ricanais en reprenant mon bras pour enrouler le second autour de son cou, histoire lui souffler à l'oreille de façon flippante. T'veux t'en occuper? Bien, bien, bien, j'ai b'soin d'pans'ments, ou ch'pas, un bandage, mais ch'ais pas l'mettre. Ça dépend de c'que t'as dans les poches.

Je reniflais en rigolant bruyamment (mais toujours en élégance), avant de lui faire une pichenette sur le front. J'attrapais une bouffe préchauffé avant de me retourner vers lui.

- Oh, et m'faut des clopes et trois bières. J'pense qu'c'est dans tes cordes, mm?

J'y allais un peu fort, mais ce sentiment nostalgique m'avait carrément manquer. Les petits merdeux de mon école ne me respectaient que lorsqu'ils avaient besoin de conseils ou/et d'aide, genre jamais aux moments des cours ou des colles. Rien que d'y penser, ça me faisait fulminer.

Évidemment, je n'avais aucunement l'intention de le faire payer, ou de lui faire chier la gastro qu'il aurait pu avoir à ses quinze ans. Juste le terroriser un peu, histoire de passer le temps, le LOOOOOONG temps de ce dimanche. Quitte à rester un peu en sa compagnie, et le rembourser à la fin, quand je serais trop crever pour le manipuler.

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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Mer 18 Mai - 22:56
Nobu sentit ses fesses se serrer de terreur en voyant le gars froncer le nez comme un délinquant. L'esprit en panique, il ne tiqua même pas quand le grand maigre l'appela "mon ptit", plutôt terrifié par le ricanement mauvais qui s'en suivit.

Bien que le regard du type semblait plus amusé que hargneux, il dut se faire violence pour ne pas s'esquiver quand le yakuza passa son bras "valide" autour de son cou, et était à la limite de se chier dessus en sentant le souffle tout proche de son oreille. Du coin de l'œil, il pouvait voir la main du type, avec un vieux doigt chelou à la place de l'auriculaire. Un vrai de vrai Yakuza, avec le doigt coupé et tout.
La raie moite, Nobu pria silencieusement tout les dieux qu'il connaissait de lui laisser une chance de revoir sa caisse avant de clamser.

T'veux t'en occuper? Bien, bien, bien... Susurra la voix au creux de son cou paralysé par la peur.

Nobu, qui osait à peine respirer, sentit ses larges épaules s'affaisser de soulagement quand le gars finit par "Ça dépend de c'que t'as dans les poches." Ahhh! Que tous les dieux du tuning en soient remerciés! Il allait s'en sortir avec un simple racket! Il pouvait bien y laisser un ou deux salaires, c'était quand même toujours mieux que de finir ses jours en nourriture pour les poissons. Du moins à son humble avis. Il était prêt à faire tout les magasins de la ville si ça lui permettait de revoir sa voiture plutôt que de crever comme un chien pour avoir voulu acheter du lait.

Le brun se dégagea en rigolant avec la bouche grande ouverte, comme un gosse, et lui mit une pichenette qui fit pencher un peu plus sa casquette. Le yakuza continua d'égrainer sa liste de courses. C'était.... rien du tout! Entièrement dans ses cordes!
Nobu leva vers son bourreau un regard empli de gratitude en sentant ses genoux flageoler sous le coup du l'émotion.

"Ouais-... Je m'occupe de ça!" Dit-il précipitamment en s'emparant d'une boite de bouffe que le type lui tendait. "T'inquiète mec je vais te faire un bandage au top" Déclara l'idiot en souriant presque. Il s'inclina avec respect, trop heureux d'être tombé sur cette vieille classe de yak qui considérait encore que trucider du civil n'était pas super méga honorable.

Ah putain il l'avait échappé belle! Il en aurai presque fait une petite danse de la victoire. Libéré du carcan de terreur qui le paralysait depuis quelques minutes, Nobu revissa sa casquette sur sa tête d'un geste mécanique avant de récupérer son téléphone sur le haut du frigo. Machinalement, il éteignit la musique qui beuglait toujours au delà de la capacité de l'enceinte, et le glissa dans sa poche arrière.

Retournant à l'entrée du konbini où le vendeur fossilisé le regardait avec exactement la même face qu'au début, Nobu s'arma du magnifique petit panier de plastique rouge dont il cala la hanse au coude de son bras musclé.  Il fouilla des yeux la tête de gondole, sélectionna une boite de gaze et une bouteille de désinfectant qu'il déposa dans son panier. Le silence soudain faisait revenir son angoisse à la vitesse de Kimi Räikkönen sur le circuit de Suzuka. Il jeta un coup d’œil furtif pour voir si le gars avait bougé, puis revint en toute hâte, attrapant au passage un mètre de bandage enroulé qu'il ajouta au reste de sa récolte.

La bouche sèche et la nuque raide, il ramassa la boite de lait qui avait roulé à terre et leva un regard interrogateur vers le brun en ne sachant pas quelle bière choisir. "Krr..." -il se racla la gorge d'un air gêné. "Heu... Quelle bière tu bois?" -dit-il en baissant les yeux.

Ce faisant, il s’aperçut de deux choses: le mec avait le pantalon froissé avec des ptites fibres de laine dans les plis, côté grande classe Yakuza on repasserait -dans tous les sens du terme-, mais surtout.... ce qu'il avait pris pour un gun était en fait le manche chromé d'une espèce de toute petite raquette. Why ? Genre... t'es un yakuza qui se fait des toutes petites parties de tout petit tennis? Chelou. Il réprima immédiatement le rire nerveux qui s’apprêtait à sortir en contractant son visage en une moue constipée.
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Ven 20 Mai - 11:13

- Ouais... Je m'occupe de ça! s'exclama Hage-chan dans un élan de respect incontrôlé.

Je ne fis alors pas plus attention à lui, que lorsque la musique à fond se coupa, laissa place à quelque chose de plus discret venant des haut parleur de la supérette. Il faisait donc partie de ces gens qui n'avait pas la notion d'emmerdement du peuple ; ces gens qui finiront surement en Enfer en ma compagnie d'ailleurs. Joie.

Un soupir m'échappa, je me dirigeais d'un pas las, mains dans les poches, vers les revues prêt de la vitre, non sans avoir machinalement regardé autour de moi. Spontanément, j'attrapais un magazine de sport et le feuilleta non sans baver un peu : je pouvais admirer les fessiers rebondis des rugbymans néo-zélandais et les puissantes cuisses des footballeurs européens, un régal. Je l'enroulais sous le bras, prêt à le posséder pour plus de rêves cochons.

Mon attention se rapporta ensuite vers une fascicule féminin, ce type de magazine bourré de conseils sur "Comment perdre du poids facilement avant l'été?" ou "Dix recettes allégées pour les petites gourmandes!" et autres débilités. Mais un des trucs qui me plaisaient de faire, à l'époque où j'étais encore jeune et fringant, c'était les tests.

Ça m'avait toujours fait rire, et celui-ci était particulièrement aguicheur pour attiser ma curiosité : Quelle genre de femme êtes vous au lit? Je réfléchis, sachant pertinemment qu'ayant des attributs masculins rien dans ce qui me sera posé comme question n'aura vraiment de rapport avec ma personnalité. Et puis, je ne tenais pas à remplir ça ici, à côté d'un vieux débris et d'un idiot chauve.

Ce dernier m'interpella dans une voix clairement peu rassurée. Je me tournais vers lui en haussant les épaules.

- L'mêmes qu'les tiennes. J'm'en branle.

Après cela, j'avançais dans les rayons, passant devant des objets n'ayant aucune utilité, comme les stylos munis de gommes, les lasers infra-rouge brûleur de rétine ou les colliers bonbons qui faisait simplement baver.

En face de la caisse, je saisis ce qu'il me semblait être important (pour les jeunes, que diable!) afin de passer de meilleures nuits, pas comme la précédente. Une boîte de capotes à ma taille, normale (la taille, oh!) et une autre boîte "spécial natuuuuuuure, sensation sans capote garantiiiiiie" pour mes partenaires dominants. J'en avais parfois plein le cul d'en avoir plein le cul (lel).

Je posais mes derniers achats sur le comptoir et croisa les jambes en attendant Hage-chan, mimant l'impatience, les sourcils et le nez fronçés, tapant du doigt métallique sur le bois à côté des présentoirs. Si je souhaitais qu'il me soigne, ne serais-ce que ça, il fallait être un minimum crédible.

- Bon, tu t'bouges là? J'pas ma journée, 'tain. pestais-je bien fort en lui lançant des regards mauvais. C'pas comme ça qu'mon bras va r'trouver son état.

Un claquement de langue significatif lui parvint pour le mettre dans l'ambiance, créant de petits coups d'oeil furtifs au caissier qui avait eu l'occasion de me croiser à plusieurs reprises ; j'étais un habitué de ce combini après tout, il était mon fournisseur de clopes.

- Malboro rouge.

Il s'exécuta sans un mot -nous ne nous connaissions pas après tout. Ca n'empêche qu'ici, je croisais régulièrement des élèves qui passaient pour se procurer des écouteurs ou des magazines de cul, ou de ces jeunes des quartiers qu'il m'arrivait d'aider afin qu'il ne tombe pas dans le cercle vicieux dans lequel j'avais vécu.

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Nobu Ueda
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Sam 21 Mai - 0:24
Fuck, fuck, fuck! Nobu attrapa en toute hâte deux pack de bière quelconque avant de se ramener fissa à la caisse où l'attendait l'improbable tennisman. Il posa précipitamment les canettes à côté d'un paquet de cigarettes et de... Deux boites de capotes. Il regarda le vendeur d'un air ahuri, attendant sans doute que le fossile se fende  et qu'un humain normal vienne l'aider à sortir de la dimension parallèle où il était entré.

Sérieux... C'était quand même le genre d'achat qu'on faisait en privé normalement, à moins d'avoir quatorze ans et de vouloir impressionner ses potes avec des histoires de cul imaginaires. Il regarda le yakuza, qui avait l'air encore plus vénère qu'avant, et se mit a vider son petit panier rouge sur le comptoir. La bouffe en boite, à côté des bières. Le carton de lait, devant la bouffe et les clopes. L'espace de comptoir libre se réduisait à un tetris douteux pour éviter d'avoir a toucher les petites boites colorées et leurs messages licencieux. Taille moyenne en plus, nota-il, intérieurement goguenard.

Nobu jeta un nouveau un regard implorant au buraliste pour qu'il commence à encaisser, mais le vieil aigri ne lui rendit qu'un regard d'une impitoyable lassitude, attendant visiblement qu'il finisse enfin de vider son panier. Il déposa la bouteille de désinfectant entre les préservatifs et lui, les poussa avec le flacon, et tassa les bandages et la gaze tant bien que mal sur l'espace restant. Whew. Il s'essuya le front d'un revers de manche, pendant que le buraliste encaissais les achats. Catastrophe évitée.

Attrapant les deux packs dans une main et le sac plastique de l'autre, Nobu réfléchit à ce qu'il avait croisé sur son chemin, un banc ou quelques marches ? Impossible de se rappeler. Il lui faudrait un espace pour s'assoir s'il devait soigner le yakuza et faire un bandage propre.
"Euh.. Faut qu'on aille dehors, j'y vois queutch ici." Dit il en poussant la porte d'un coup d'épaule.

Il sortit, retenant le battant du bout du pied pour laisser passer le tatoué, puis avisa un vieux banc recouvert de graffitis, sous un cerisier, à quelques pas de l'épicerie. Ça ferait l'affaire. Il se dirigea droit dessus et y déposa les courses en laissant assez de place pour deux personnes. Fouillant dans le sac pour y récupérer le matériel, Nobu se mit à papoter pour briser le silence angoissant "Assied-toi jvais regarder ça. Je taff au gymnase alors les éraflures ça me connait, t'imagines même pas combien ya de ptit gars qui se viandent sur les tapis de course en courant comme des gueudins. Je vais te faire ça nickel. Chui désolé hein vieux, pour ton bras jveux dire," sa main attrapa par inadvertance une des boites de capotes- "... pas pour la taille de ta queue." Ah oui. La fâcheuse tendance à dire tout haut ce qui se passait dans son crane épais. Il lâcha un petit rire imbécile en guise d'excuse tout en éjectant le paquet au fond du sac. "Sinon euh, tu fais du tennis ?". Smooth, le changement de conversation. Carrément indétectable. S'il n'avait pas les mains prises, il se serait mis a triturer son médaillon comme une gamine gênée.
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Sam 21 Mai - 10:57

Le jeunot arriva à toute hâte, le feu au cul, pour délivrer tous ses achats (ainsi que les miens) sur le comptoir. Il posait ceux-ci stratégiquement autour des fameuses boîtes, ce qui m'arracha un sourire ; c'est qu'il était gêné le petiooooot. Hiiiin. Bah, les japonais étaient souvent de deux extrêmes : très prude ou très pervers.

La main valide sur la hanche, signe d'impatience certaine, je toisais le garçon alors que les articles augmentaient la taille du prix total qu'il allait devoir payer. De plus, le vieux caissier semblait prendre son temps : sadisme ou simple état d'esprit? Peu importait, tant que ça se passait.

Excédé par la lenteur de l'action, je bougeais pour me réfugier à l'entrée de la supérette, toujours à l'intérieur en zyeutant les marches sur le côté ; un recoin très prisé par les petits cons qui adoraient fumer et alimenter les clichés. C'est l'expression du... paysan? qui me sorti de mes pensées pour que je me bouge à côté de lui, après m'avoir laisser passer le premier dans un galanterie mal placée, regardant autour de moi en espérant ne croiser personne de ma connaissance.

Je m'installais les jambes croisées sur un banc pourri non loin de là, entre le parking vide et la route, pas trop exposé. Le nez levé, je pouvais sentir la fraîche et désagréable odeur des fleurs de cerisiers. Tant que les abominations des Enfers ne pointaient pas le bout de leur nez, ou de leur "trompe", rien ne me dérangeait plus.

En cherchant dans les sachets, l'idiot du village décida de taper la conversation, à laquelle je ne répondis qu'en tendant mon bras "blessé" vers lui. De l'autre main, je me penchais pour aller chercher une bière froide, puis une seconde, posant cette dernière à côté de mon superbe boule. Mes dents suffirent à décapsuler la bouteille - des années d'entrainement.

- ...pas pour la taille de ta queue.

Je rêve où il venait de se foutre de mon magnifique chibre, cet enfoiré?

- Ma queue s'porte très bien, 'rci pour elle, répondis-je sèchement avec un regard noir.

Je portais la boisson à mes lèvres. Pas mal, comme choix. Pour un truc aussi peu cher, le goût n'étai pas trop dégueulasse : mon père, autrefois, m'avait enseigné à tenir aux alcools les plus forts et les plus bons. C'était peut être quelque chose qui me manquait en repensant à mon passé. J'étais peu fier de beaucoup de mes anciens actes, et je ne regrettais quasiment rien. Mais là... Erf.

- Sinon, euh, tu fais du tennis?
- Pardon?

C'était quoi cette question sortie du trou du cul du monde là? Genre, pourquoi, d'où? J'avais un physique de tennisman? Si c'était ça, pour la réflexion, je n'étais pas sûr de comment réagir, si c'était une sorte de compliment ou non. Puis je tiltais et me mis à rire bruyamment, comme je n'avais jamais ri avant.

- Aaah, ça! m'exclamais-je les larmes aux yeux. C'pour m'défendre des d'mons des Enfers.

Une fois calmé, je me rendais compte que je n'avais pas expliqué ; l'idée de me faire passer pour un fou furieux n'était pas de bonne augure. Par contre, il était hors de question que je prononce leur nom, c'était au dessus de mes forces. Comment allais-je pouvoir lui expliquer..?

Je pris mon air le plus démoniaque (le plus délinquant) pour tenter de lui faire peur.

- T'vois, dans c'monde, y'a des créatures qu'viennent pour t'bouffer les entrailles avec leur prog'niture. Ils viennent, ils t'hypnotisent 'vec leurs sup'rbes ailes gaypride et toi, comme un con, tu t'dis "Oh, comme i'sont jolis!" alors qu'NON! Ils sont pas jolis, ils sont démoniaques à pond' leurs oeufs sous ta peau sans qu'tu t'rendes compte de c'qui t'arrive!


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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Sam 21 Mai - 17:16
Le yakuza partit d'un grand rire, et Nobu se fit une nouvelle fois la remarque que ce type riait comme un enfant, à gorge déployée, les larmes aux yeux, l'air de ne pas se demander s'il était ou non raisonnable de se lâcher comme ça en public. Il se décrispa un peu, content de voir qu'il n'allait pas se prendre une mandale pour avoir ouvert sa grande gueule et raconté n'importe quoi. C'était pas courant, quand même, de croiser un adulte qui rie comme ca. Surtout un yakuza, pour le coup. Ces types là avaient plutôt tendance à se ramener avec une tronche de dix pied de long, et une paire de gorille prêts à t'aider à compter tes dents.

Le brun finit par se calmer et lui expliqua avec emphase l'utilité de sa toute petite raquette. Une histoire de démons de la gaypride... Qui pondent des œufs sous la peau? C'était lui ou ce gars là en tenait une couche plutôt épaisse? Mieux valait faire semblant de comprendre. D'après le ton, le mec y croyait dur comme fer et Nobu n'était pas préparé à se prendre une raquette en travers de la gueule, aussi petite soit-elle (la raquette, pas la gueule).

Et puis il devait bien avouer qu'il n'avait jamais mis les pieds dans une pride, alors allez savoir si les gens y portaient des ailes ou non? Ou s'il étaient jolis ? Ou s'ils pondaient des œufs- cette dernière possibilité semblait assez peu probable mais c'était peut-être une métaphore ou un truc du genre. Prise de tête à l'horizon.

"Ah ouais ok..." Fit-il donc d'un ton peu convaincu.
Il attrapa le bras qu'on lui tendait et s'appliqua a nettoyer la plaie, qui, sans être catastrophique, méritait tout de même qu'on y prête attention. Il humidifia la compresse de gaze avec le désinfectant et tamponna machinalement l'éraflure rougie.

"Et donc, ça marche bien le mini tennis contre ces euh.. Démons?" Demanda-t-il en examinant son travail. Le brun n'avait pas l'air de souffrir du traitement, en même temps, Nobu aurait été surpris qu'un yakuza se débatte en couinant "ça pique ça pique!" juste pour un petit bobo de rien du tout. "Ils ont peur des balles ou des raquettes en fait? Parce que, j'sais pas hein.. Mais faudrait ptet une plus grande raquette, pour avoir un meilleur élan t'as vu. 'Rapport à la taille de ton bras et tout."
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Sam 21 Mai - 19:34

Pour le coup, le chauve avait pas l'air convaincu par ma tirade, vu la tronche qu'il tirait. Mais ça m'étonnait pas, il avait pas l'air d'une lumière en même temps. Dans tout les cas, valait mieux changer de sujet et fissa, parce que sinon, ça allait partir en couilles et pour lui, et pour moi. Trop chiant.

Il s'attela un peu plus sérieusement à la tâche pour désinfecter la plaie (pour le peu que c'était), je bu une nouvelle gorgée de la boisson dans un calme absolue. La "blessure" ne me faisait pas mal, pas plus que ses soins d'ailleurs ; comme quoi, un grand dadet comme celui-là pouvait faire preuve d'un minimum de délicatesse. Intéressant.

Lui, par contre, semblait vouloir s'engager sur la route d'un dialogue sans queue ni tête. Vraisemblablement, même en n'y comprenant que dalle, il souhaitait tester ma patience ; qui, malgré tout, n'était pas si élargie que ça, il fallait se l'avouer, hein. Un coup d'oeil blasé vers ne suffit même pas à le faire taire, à croire qu'il était trop stupide pour comprendre les sens cachés et les messages silencieux. Une vraie plaie.

- T'es débile, en fait, hein? dis-je en soupirant. Tais-toi, j'pense qu'ça s'ra mieux.

Je tendais le bras pour poser la première bouteille que j'avais entamée, prendre la seconde et l'ouvrir à la force de ma mâchoire (durement travaillé pendant de longues fellations, n'est-ce pas). Je lui tendais la bière et la câla à côté de lui, entre mon bras et le sachet de courses.

- Bois.

D'un coup de main, je repris la mienne et avala une gorgée. Il fallait discuter, sinon, il allait continuer à poser des questions dont il ne comprend même pas le sens ; quelque chose de simple.

- Alors mon p'tit, c'quoi ton appellation, mm?

Bon début, il devrait savoir répondre à ça! Je lui lançais un sourire malveillant (du moins, il se voulait comme tel). Pour jouer le bon yakuza, il valait mieux ne pas se présenter non plus, sans parler du fait que j'avais du mal, à l'oral à me placer en tant que tel, même par sadisme - et si je le faisais, c'était vraiment en cas d'extrême nécessité.


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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Dim 22 Mai - 2:29
"T'es débile, en fait, hein? Tais-toi, j'pense qu'ça s'ra mieux." Wow. L'impression de déjà-vu ramena Nobu à ses vertes années, du temps où il suait encore sur les bancs d'école. Tout y était, l'air excédé, le soupir, le ton plus résigné que condescendant. On aurait dit un prof, le reprenant alors qu'il essayait tant bien que mal de cracher la réponse attendue. L'envie de balancer un coup de pied dans son bureau. Quitter le cours sur un coup de sang en ne jamais y revenir.
Mais il n'y avait ni bureau, ni prof, ni cours. Juste un type cinglé avec sa raquette et ses gay prides démoniaques. Et vu la situation, mieux valait serrer les dents et endurer que d'essayer de remettre un yakuza en place. Il n'était plus un môme, obligé de se farcir des heures d'humiliation dans des salles au silence de mort ou flottait l'odeur écœurante de l'encre de photocopieuse. Nobu attrapa la visière de sa casquette et la tourna en position normale, baissée légèrement sur son visage.

Il entendit plus qu'il ne vit le gars décapsuler une bière avec ses dents et lui souhaita de se péter les ratiches. "Bois". Ouais, il faisait soif tout à coup. Mais le bras était presque pansé, la liberté l'attendait, la liberté et sa belle auto, à quelques minutes de là. Il avait envie de rouler loin, vite, la musique à fond. Jamais il ne prendrait le risque de riper la subaru en conduisant ivre. Et s'il buvait cette bière, il allait en boire d'autres. Beaucoup d'autres même, vu l’ascenseur émotionnel qu'il se tapait depuis qu'il était sortit de son lit. Non, sérieux, il avait soudainement autre chose à faire que de picoler avec "Professeur" Quatre-doigts toute l'après midi. Surtout si on pouvait pas causer. Cette fois, il ne put retenir un claquement de langue insolent en s'entendant appeler "ptit" pour la énième fois.

"Ueda."

Il délaissa la canette et déchira le coin de la boite de lait, avant de boire à même le carton comme un gros porc. La fraicheur de la boisson chassa un peu de sa mauvaise humeur. Il devait avoir faim, pour prendre les nerfs comme ça. Ce yakuza dégingandé n'avait rien d'un prof, avec son visage expressif et sa façon de parler ordurière. C'était juste un yakuza, pas super con en plus, pas une de ces ordures de profs.

"Désolé je bois pas, je conduit après." Il fit mine de trinquer avec son carton de lait en guise d'excuse, puis le reposa pour finir son ouvrage.
Le coach attrapa le bandage, réalisant qu'il était trop long, puis entrepris de l'enrouler délicatement autour de l'avant bras du mec. Décidément trop long, mais ça ferai l'affaire. Il enroula sur une deuxième couche pour fixer le bout qui dépassait. Plutôt pas mal.

"Essaye de bouger, voir si c'est pas trop serré?"

Le chauve écarta le sac de courses et se cala sur le banc, genoux écartés et dos rond comme un jeune délinquant de pacotille. Il repris la boite de lait et entreprit de lui faire un sort, buvant à grandes gorgées qui se terminèrent pas un rot bruyant. " 'scuze". Il s'essuya la bouche sur un coin de manche et lança le carton vide dans la plus proche poubelle en une belle imitation de panier trois point. Heh. Finalement on était pas si mal.
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Dim 22 Mai - 8:49


- Ueda-kun donc… répétais-je.

Un nom tout à fait commun. Il était clair que ce garçon n'avait pas de “destinée” toute tracée ou une avenir grandiose. Juste un type un peu paumé qui fera sa vie comme n'importe quel pequenot sans jamais laisser sa trace sur Terre, sauf peut être avoir un gosse tiens. Ça me faisait même un peu de la peine en y repensant.

Il me revenait l'image de mes élèves, qui semblaient tous promis à de grandes études ; ou alors c'était mon statut du professeur qui idéalisait leur futur, comme le ferait un parent? Sûrement. J'en avais eu quelque un qui avait mal tourné, d'autre qui, jusqu'alors, ne s'était pas plus démarqué que ça mais qui s’en accommodait. Ils avaient su accepter que leur vie ne serait pas si trépidante qu'ils l'auraient souhaités. Triste sort.

Je soupirais un peu lorsque le jeunot préféra boire sa bouteille de lait que de prendre la bière que j’avais ouverte exprès pour lui. Bon, bah une bière dans le vent, je lui la laisserais, je vais pas le la trimballer après tout. Je n’insistais pas car sa réponse avait démontré un cote responsable et finalement, mature qui ne lui allait pas du tout. Il était temps de mettre fin à cette mascarade.

D'un mouvement de main, je finis la boisson car je n'avais pas envie de la laisser elle aussi et la posa sur le banc ; j'irais la jeter plus tard. Une fois mon porte feuille sorti, j'y extrais la somme de ce que je devais lui rembourser tout en moment le dégoût sur mon visage après le rot monumental qu'il avait osé faire. Les billets pliés, posés à côté de sa jambe, je me levais en prenant mon sac de courses.

Et si je ne taquinais une dernière fois? Gentiment bien sur, sinon, ça n'avait plus de sens. De la main libre, je retirais sa casquette et le regarda un peu mieux : banal mais pas trop vilain. Bah. Je souris, attrape sa mâchoire pour la soulever et l'embrasse pendant une seconde avant de me redresser, souriant.

- Pour l’bandage. dis-je avant de prendre le pack de bières et la bouteille vide, assez fier de la connerie.

Au moins, il ne pourra pas m’oublier le bougre. Bon après, j'avais toujours pas avoir être un ex-yakuza ; avec quelques relations certes, mais plus de ce monde là. Bah, pas grave, qu'il comprenne ou non, c'était pas important. Mais c'était franchement drôle, je me serais bien amusé encore un peu plus longtemps, sauf que les meilleurs blagues sont les plus courtes, et martyriser des pauvres types, c'était pas une passion non plus.

Je jetais le déchet a la poubelle en face et fis un petit quatre vingt dix degré pour retourner prêt de la route afin d'aller chez moi - tant pis pour les courses, je les ferais plus tard, ça urgait pas non plus. Puis le dimanche matin, aussi proche du midi, c'est la blinde de monde, donc...


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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Dim 22 Mai - 12:57
Le type termina sa bière sans un mot, puis dégaina son portefeuille dont il sortit quelques billets. Il les posa sur le banc et se leva pour commencer à récupérer ses affaires en silence. Tout occupé qu'il était à se demander quelle connerie il avait pu encore dire pour que le gars se tire aussi froidement, Nobu ne vit pas arriver l'attaque, qui le prit complètement au dépourvu.

Le yak lui ôta sa casquette et le regarda un instant, l'air plutôt flippant avec ses longs sourcils froncés  et son sourire machiavélique. Nobu assuma qu'il allait se prendre une nouvelle pichenette, sans savoir vraiment ce qu'il avait fait ou dit de mal pour mériter ça, et fut donc passablement surpris de sentir des doigts l'attraper par le menton d'un mouvement autoritaire. Le brun avança son visage, possiblement pour lui mettre un coup de boule monumental, et le chauve n'eut pas le temps de réagir autrement qu'en fermant les yeux pour encaisser l'impact.

Des lèvres fines rencontrèrent les siennes en un baiser aussi bref qu'inattendu. Nobu écarquilla les yeux de surprise, n'osant pas bouger d'un poil. Il sentait la bière, la cigarette et le désinfectant. Le grand brun s'écarta en souriant, aussi vite qu'il s'était approché. Laissant un grand gaillard complètement interloqué. Qu'est-ce que...? "Pour le pansement"... Oui oui, ça fait totalement sens... NOPE. Tâtant ses propres lèvres du bout des doigts pour vérifier qu'il n'avait pas halluciné, Nobu regarda le type s'éloigner d'un pas nonchalant.

Ça pédalait dans la semoule sous le crâne chauve. La pile de billets menaçait de s'envoler et il l'empocha machinalement. Qu'est-ce que c'était que ça ?! Qui payait un service avec des baisers ? hein? A part les putes occasionnellement. Le petit vélo s'arrêta brusquement. Merde... Il était vraiment débile en fait hein ?  La blessure, les capotes, les homos démoniaque, le bécot de paiement... les pièces du puzzle se mirent en place suivant son "immense talent" pour la réfection. Ce gars devait être un genre de pute pour yakuza.

Nobu ne savait pas s'il était horrifié ou fier d'avoir compris le message caché de la situation. À toute vitesse, ses pauvres neurones imaginèrent tout un scénario qui donnait un sens à ce baiser.

C'était, de tout évidence, un de ces fameux "appel à l'aide" qui parsemaient les dramas que sa mère regardait en fin d'après midi, sa couture sur les genoux. En général, une ptite gosse de la rue se faisait embringuer par un gang quelconque après avoir été sauvée d'une embrouille par le caïd de la bande. Ensuite, il se passait plein de trucs de meufs, jusqu’à ce que le caïd se fasse buter par un Yakuza dans une grande scène d'action. Après, la pauvre nana se mettait à chialer sous la pluie pendant 15 ans, avant de se retrouver à nouveau à la rue, obligée de vendre son corps pour s'en sortir parce qu’elle était aussi droguée ou pauvre ou les deux. Quand elle ne devait pas aussi payer les médicaments pour son père mourant ou un truc du genre. Pas de bol, le Yakuza qui avait buté son mec la retrouvait, et décidait d'en faire sa servante en lui promettant qu'il la protègerai et qu'elle manquerai jamais de rien, et qu'il avait la thune pour payer pour sauver le daron malade, la meuf à pas le choix, elle se retrouve coincée avec le conard. Jusqu'au jour ou elle croise par hasard un gars clean, le vrai héro, qui tombe éperdument amoureux d'elle et essaye pendant 40 épisodes de la sauver (sans jamais réussir à ken, soit dit en passant). La rencontre avec le héro était toujours un gros quiproquo, ou elle faisait tout un flan pour pas lui demander de l'aide parce que c'est un gars bien et qu'elle veut pas l'embarquer dans ses embrouilles. La scène de l'appel à l'aide. Qu'il venait de louper, dans son incurable bêtise.

Oui, son cerveau était peut-être incapable de retenir les leçon à l'école, mais les conneries de la Tv s'y imprimaient sans encombre. Pas étonnant que le mec pense que les homos étaient des démons s'il se faisait péter la rondelle du matin au soir par un vieux yakuza. Ou plusieurs. Pauvre gars... fallait faire quelque chose. Nobu se leva brusquement, se rendant compte qu'il allait rater son moment héroïque, et sprinta jusqu'au grand gars qui s’éloignait. Pas qu'il eu particulièrement le coup de foudre pour le supposé esclave sexuel de la mafia, mais franchement, il allait pas laisser un frère dans la galère juste parce qu'il avait pas de nibards.
"Hé bro.... Attend..!"
Il rattrapa sans mal le grand échalas, l'examinant plus en détail cette fois. Des marques de suçons à moitié effacées étaient visible dans son cou pâle, semblant corroborer sa folle théorie.

"Hum... heu... Chui désolé. J'avais vraiment pas capté le truc avec les démons. Si t'as encore mal au... bras, passe au palais des sport j'aurai de quoi te retaper." Honnêtement, il ne savait pas trop quoi dire. Il ne pouvait pas dire à un type qu'il venait de rencontrer "viens te planquer chez moi si t'en peux plus de te faire défoncer le fion". En plus le brun aurait ptet pris ça pour des avances, ce dont il ne devait vraiment pas avoir besoin dans sa situation. Qu'est-ce qu'il aurait fait, si il était un héro de drama ? Il regarda le gars d'un air de grand frère, concerné, et lui tapota l'épaule d'un geste emprunté.

"Écoute mec... hum c'est quoi ton blaze? J'vais te laisser mon zero-six. Si t'as euh... des emmerdes disons, envoie un texto, dit moi que c'est toi et où t'es, n'importe quelle heure. J'rappliquerai."

Ouais,ça semblait raisonnable. pas la première fois qu'il sortirai d'urgence en mode gangster pour filer un coup de main à un pote en galère.
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Dim 22 Mai - 16:51

La question qui popa instantanément dans mon esprit le combla à plus de quatre-vingt dix pourcent. Qu'est-ce que j'allais foutre maintenant? Je me désespérais tout seul : voilà que j'avais trouvé une bonne distraction, et il avait fallu que je me casse. Ah, quel idiot je faisais.J'étais clairement parti en direction opposé au lycée, pour au minimum rentrer à la piaule y déposer les affaires, mais comment j'allais réussir à faire passer le temps à présent? La journée risquait d'être vraiment longue.

Je n'avais pas compté l'intervention soudaine du gars que je venais d'abandonner, qui me surpris à m'attraper par l'épaule pour me retourné. A moitié excédé par les aises qu'il se permettait de prendre à mon égard, je lui lançais un regard aussi agacé qu'interloqué.

- Quoi?! m'exclamais-je dans mon élan.
- Hum... Euh...

Il cherche ses mots avant de s'excuser. De quoi, j'en savais foutrement rien, mais la façon dont il tournait sa phrase semblait énoncer qu'il avait comprit de quoi je parlais quand j'avais énuméré ses infamies infernales de bestioles. Bien que je n'en sois pas du tout convaincu, vu le ton grave qu'il prenait pour en discuter.

Il me tapota l'épaule comme on le ferait à un vieux pote en galère avant de déblatérer tout un tas d’âneries que je n'arrivais pas le moins du monde à saisir. Par contre, ce que je comprenais, au fur et à mesure que ses mots me parvenaient, c'est qu'il était passé à côté de tout. Genre de TOUT. Allez savoir quel scénario il s'était imaginé...

D'après ce que je pouvais en déduire, il pensais que je pouvais avoir besoin de son aide et que je devais l'appeler... A jouer le bon samaritain, ou le héros, ce garçon était une perle question idioties. Je ne savais pas si je devais rire ou pleurer. Ça faisait un peu pitié. Bah. Tant, je lui dis pas que c'est faux, ni que c'est vrai : après tout, ça pouvait arriver que je sois "en galère".

- Nidô, c'mon nom, rétorquais-je simplement.
- Nidô-sensei?

Je me retournais vivement pour faire face à trois lycéens, pas de ma classe, mais connu tout de même - une fille et deux gars. La fille, celle qui m'avait interpelé, avait la peau foncée dût aux séances d'UV qu'elle se payait. Les garçons, bruns tout les deux, se démarquait par leur style vestimentaire ; l'un voulait se la jouer rappeur US avec un gros baggy et des chaînes dans tous les sens, l'autre faisait plus "jeune étudiant artiste" avec sa chemise fermé au dernier bouton et ses grosses lunettes. Pas les pires gosses, mais pas les meilleurs.

- Quelle chance de vous croiser iciiiiiiii! s'exclama la fille en trépignant sur place. Qu'est-ce que vous faites par là?

Ah... Trop indiscrète par contre.

- Il se la joue bon prof modèle, à aller au lycée même le dimanche, c'est ça? rétorqua le brun aux chaînes, en rigolant joyeusement.
- Et vous, continuais-je en me montrant un peu plus sévère, qu'est-ce' vous faites ici en pleine fin d'matinée alors qu'vous 'vez un contrôle d'maths et d'jap' d'main?

Leur visage se crispèrent dans une moue de culpabilité malgré les excuses idiotes qu'ils semblaient sortir pour s'échapper de cette situation peu accommodante. Après un bref câlin inévitable de la jeune fille aux ongles multicolores, ils repartirent tous les trois en me balançant quelques phrases taquines comme ils en avaient l'habitude.

- Ah, ces gosses, j'te jure. Pas un pour r'ttraper l'aut'.


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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Dim 22 Mai - 20:31
Encore tout retourné par son instant de clarté, Nobu fouillait ses poches à recherche d'un bout de papier où griffer son numéro. Le ticket de caisse par exemple ferait très bien l'affaire. Et le vieux crayon de bois chipé à son oncle en représailles de s'être fait chasser du garage plus tôt dans la matinée. Nidô donc. Par chance, il retenait plutôt bien les noms, et encore mieux les visages - de toute façon le yakuza était plutôt facile à reconnaitre et il n'y avait aucune chance de l'oublier avec ce--
"Nidô-Sensei?"

Par dessus l'épaule du type, il vit une gamine qui avait un peu forcé sur l'autobronzant, accompagnée d'un jeune stylé et d'un minet genre hipster. Mais ce n'était pas dégaine de le petite qui avait fait tiquer Nobu. C'était le titre qu'elle avait donné au yakuza. Sensei. Le reste de la conversation lui montra clairement qu'il avait bien entendu, entre la petite jeune qui faisait ouvertement du plat et les deux gars qui se cherchaient des excuses pour ne pas devoir retourner fissa plonger leurs pifs boutonneux dans des bouquins de cours.

Un prof. Pire qu'un yakuza. Pire qu'une pute de yakuza. Une raclure de l'humanité. Un gars dont le seul but dans la vie et de pourrir celle de gosses innocents. Quoi, tu veux trainer tranquille le dimanche avec tes potes et vivre un peu ? Noooon. Non, retourne donc bucher tes leçons. Ne respire surtout pas l'air libre. Instinctivement, Nobu recula d'un pas, dégouté.

Les trois jeunes, pour autant qu'il pouvait juger, avaient plutôt l'air d'apprécier leur Sensei, lui lançant même des vannes sans se prendre de regard sévère en retour. Et ce n'était clairement pas des premiers de la classe, vu la dégaine. La petite, qui ressemblait un peu à sa cousine en version jeune et gentille, fit un câlin au prof avant de tailler la route avec ses copains. C'était peut-être un prof de sport? Presque un humain quoi. Il regarda Nidô des pieds à la tête, franchement pas une carrure d’athlète. Pourtant, il devait y avoir une explication. Ce type était trop... tatoué pour être prof. Non c'était pas un enseignant. Un surveillant peut-être ou quelque chose du genre.

Ou alors... Est-ce qu'il avait devant les yeux cette légendaire espèce? Le fameux "prof cool" dont il avait parfois entendu parler au détour d'un couloir? Le genre de prof qui arrive en cours déchiré et qui te laisse faire ce que tu veux pendant qu'il pionce pour cuver son pinard? Ça aurait pu être possible, s'il ne venait pas de l'entendre haranguer ces pauvres gosses avec leurs devoirs du lundi. De toute façons, Nobu n'avait jamais vraiment donné crédit à ces histoires, le prof cool s'apparentant dans son esprit au père noël et aux licornes. Une légende pour les laisser croire qu'en continuant à venir en classe ils croiseraient peut être un type prêt à leur apprendre des truc sans leur faire bouffer du bouquin. Risible.

Le papier où était griffonné son numéro était à présent froissé dans son poing. Si le gars avait vraiment des problèmes, il ne voulait pas revenir sur sa parole. Mais si c'était un prof... bien franchement il pouvait toujours aller péter dans les fleurs s'il pensait que Nobu allait venir à sa rescousse en cas de bobo. "Et si c'est un juste un gars tranquille alors?" lui rappela sa conscience. Si c'était vraiment un bon gars, ce serait abusé de le laisser en chien juste parce qu'il avait fait l'erreur d'être prof.

Pesant le pour et le contre, le chauve finit par tendre le ticket de caisse, tout en demandant d'un ton suspicieux: "Mais t'es un prof ou un... gars de la famille?" -Il tenait encore assez à la vie pour ne pas appeler un Yakuza "yakuza". "T'as pas vraiment une tête de prof." ajouta-t-il en désignant son propre petit doigt, histoire de rappeler la prothèse.
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Yoite A. Nidô
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Lun 23 Mai - 12:23

Je regardais vaguement le groupe d'adolescents partir vers le parking, pour y faire quelque chose dont je me fichais, avant de reporter mon attention sur mon interlocuteur ; et quelle tronche il tirait d'ailleurs. Entre la surprise et le dégoût, il ne se gêné pas du tout pour le jauger. Allez savoir ce qu'il se passe dans son crâne, franchement.

Plus les secondes passaient, plus je me disais que ce type avait du mal à réfléchir et à mettre bout à bout les pièces de son puzzle. Il s'était déjà inventer toute une histoire, comment la suite du scénario allait corroborer avec le début? En un certain sens, c'était plutôt amusant, en fait. Du coup, j’attendais.

Il me lança un regard suspicieux une dernière fois avant de me rendre sa main, peu rassuré : dans laquelle je trouvais le ticket de caisse griffonné d'un numéro de téléphone. Ça m'arracha un sourire amusé, toujours plus grand lorsqu'il posa sa question.

De la famille, hein? C'était plutôt marrant de se dire qu'il avait préféré poser directement la question maintenant qu'il n'y comprenait plus grand chose. Je réfléchissais un peu à les mots en fronçant les sourcils.

- Techniqu’ment, des deux j’dirais?

Je me posais la question. Oui, c'était une bonne réponse ; d'un côté, officiellement, j'étais prit aux yeux de la loi, même si finalement, mon rôle s’apparentait davantage à celui d'un éducateur. Et puis, on sortait jamais vraiment de la famille, c'était trop compliqué, surtout si on y était né. Arf.

- Mais j’pas très envie d'en causer.

Non, je n'avais clairement pas envie d'en parler comme ça, à un carrefour, pack de bières à la main, avec un inconnu. Je n'étais ni du genre à me plaindre pour ça, ni à en être extrêmement fier non plus. La plupart des gens s'en doutaient, ça n'empêchait qu'ils n'avaient jamais eu droit a des confirmations de ma part. Une partie de ma vie que je n'aimais clairement pas étaler.

D'ailleurs, le pack au bout de mon bras commençait doucement à peser, et je me demandais vraiment ce que je foutais là. Le numéro de téléphone au creux de la main, j'étais partagé entre le fait de me casser et de rester. L'un comme l'autre avaient ses inconvénients, sans parler des courses que je n’avais pas envie de me trimballer le reste de la journée.

- Et toi, ‘lors? Qu'est-ce’ t’fais dans la vie, mm? demandais-je sans être vraiment taquin. J'ai compris qu’les profs, t’pouvais pas les pifer… Mais j’sais rien d’toi nan plus.

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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Lun 23 Mai - 19:29
Les deux donc. Un prof qui se serait retrouvé embarqué dans des histoires louches? Ou alors un gangster qui aurait réussi à sortir du clan, puis était devenu prof... mais quelqu'un l'avait toujours à l’œil et le faisait chanter. Son scénario tenait donc toujours la route, possiblement. En tout cas il avait bien fait de proposer son aide, ce type avait certainement besoin de conseils.... sérieusement, pourquoi devenir prof ?! il aurai pu être n'importe quoi d'autre. A moins qu'il ait affaire à un véritable sadique?
"- Mais j’pas très envie d'en causer. " Tu m'étonnes... à vrai dire, Nobu n'était pas sur de vouloir en savoir plus que ça et fut soulagé de changer de conversation. Réfléchir, c'était pas sa spécialité, et ce Nidô lui donnait un peu trop à cogiter.

"- Hn. L'école c'était pas trop mon truc" fit-il d'un ton qui se voulait égal, essayant de ne pas provoquer l'ire du yakuza. "Et sinon, je taffe au palais des sports!" Dit-il en souriant comme si c'était sa plus grande fierté, "Je coache des classes de remise en forme, fitness, muscu...." il ponctua en fléchissant le bras comme pour montrer ses biceps, invisibles sous sa veste de football. "Tu pourrais venir ça te ferai pas de mal " finit-il avec un clin d’œil enthousiaste. Peut être que s'il prenait un peu de masse, son maitre chanteur y réfléchirai à deux fois avant de lui passer dessus?

En voyant le gars changer de jambe d'appuis, Nobu réalisa que le yakuza portait toujours le pack de bière, ce qui lui fit penser qu'il avait laissé son propre pack et sa casquette sur le banc. "Merde! Euh, mec, j'ai laissé mes trucs sur le banc.... on se recroise ? Appelle si t'as besoin ok ? sinon passe au gymnase et demande Nobu Ueda si je suis pas à l’accueil." Il tendit son poing pour faire un check, tout en jetant un regard anxieux en direction du banc, espérant que sa précieuse casquette ne s'était pas fait la malle pendant qu'ils tchatchaient.
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Yoite A. Nidô
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Yoite A. Nidô
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Mer 25 Mai - 4:20

C'est que ça devait patauger dans la semoule à l'intérieur : son visage exprimait multiples émotions à travers des grimaces toutes plus hilarantes les unes que les autres. Dégoût, désarroi, incompréhension, réflexion… Tout y passait.

Qu'il n'ait aucune affinité avec le milieu scolaire ne m'étonne pas, sa façon d'être suait l'élève moyen, si ce n'était mauvais, non pas par manque de motivation, simplement par malchance. Des jeunes comme lui, il y en avait, aux yeux du monde, ils n'étaient rien ; ça n'était pas mon avis. Chaque personne est née pour quelque chose, aussi anodine soit elle. A quoi pouvait il bien servir, celui-là?

- Et sinon, je taffe au palais des sports! beuglait il dans son élan.

Le moins que l'on puisse dire, c'était qu'il aimait ce qu'il faisait. C'était écrit sur son front, il était motivé rien que de m'en parler. Même si je jugeais sa dernière phrase un poiiiiiiil déplacé. Je n'étais pas très musclé et je m'en contentais très bien, non mais!

Il déblatera le reste de ce qui lui traversait l'esprit à une vitesse folle. D'un coup d'oeil, je confirmais que oui, il avait bien laisser des affaires aux quatre vents dans pression. Pour le rejoindre et le dire des trucs bizarres qui plus était. C'en était presque flatteur.

Dans ses gesticulations, il me tendit son poing fermé prêt à recevoir le lien ; j'étais partagé entre répondre à son geste amical ou à lécher son poing. Après réflexion, il valait mieux rester dans le soft, sinon, il n'aurait plus de raison de répondre à mes SMS. Et ça n'était plus amusant, alors.

Au creux de ma main stagnait son numéro de portable, sachet plastique accroché au bras, je checkais vaguement, un sourire goguenard pendu aux lèvres. Ça, c'était vraiment un truc de jeune. Pas que je dois vieux, ça non! La jeunesse, je pouvais la prouver au lit sans problème! Mais non...

- Nobu-chan, mm? répétais-je. J'y pens’rais ’lors.

Enfin, je tournais les talons sans plus de regards ou de phrases envers sa petite personne pour pouvoir me casser. Ç’avait été étrange et haut en couleur, mais très distrayant. Et si je l’appelais la semaine prochaine? Le week-end par exemple, si je n'ai pas trop de copies à corriger? De toutes façons, je ne lui laissais pas le choix.

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Nobu Ueda
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Nobu Ueda
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Jeu 26 Mai - 21:16
Nobu-chan... wow. Comment ce type pouvait sortir un truc pareil sans rougir ? Rien que d'y penser  sentait la chaleur monter sur son visage. Nobu-chan, comme une gamine. Ça aurai pu être mignon si ça ne venait pas de ce Nobu-sensei au trou de balle élastifié par le passage d'une demi-douzaine de vieux yakuza imaginaires. Et qui avait une mini raquette en doudou. Nobu-chan donc. Il regarda autour de lui d'un air perdu, espérant que personne n'avait entendu ce petit nom à la fois chou, ringard et somme toute vraiment trop familier.

Dans quoi est-ce qu'il avait bien pu s'embarquer, encore ? Le grand échalas s'éloignait d'un pas tranquille, son sac de capotes, bouffe et autres à la main, l'air parfaitement dans son élément dans cette ruelle sordide. Bon, il verrait bien hein. En espérant qu'il n'ai pas à dealer avec tout un clan de mafiosos tout le droit sortit d'un film de kung-fu.

Nobu retourna prés du banc où il récupéra sa casquette et son pack de bière. Il hésita à nouveau devant la canette ouverte, mais se repris et l'envoya rejoindre le carton de lait dans la poubelle. Plutôt intense comme matinée. Il s'était fait presque racketter, puis embrasser, par un connard de prof en plus, qui était aussi possiblement une victime de la pauvreté (ou de la drogue, d'ailleurs, il n'avait pas approfondit cette possibilité) qui se plaisait à l'appeler "mon p'tit" ou nobu-fucking-chan. C'était quand même rare.

Pensif, il repris la direction du garage, laissant son esprit limité vagabonder entre différentes version plus dramatiques les unes que les autres de la vie imaginaire de Nidô-sensei. Il avait presque hâte que le gars l’appelle, histoire d'en savoir plus sur cette aventure rocambolesque qui devait faire le quotidien du Prof-Yakuza. Lui d'ordinaire peu curieux se sentait soudain l'âme du détective privé ou autre héro de Drama. Plutôt cool.
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Juste un carton de lait - ft Yoite A. Nidô [Terminé]
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