I AM LESTER WILLIAMS
« Bleh »
| ✘ Name; Williams ✘ First Name; Lester✘ Age; 32 ans✘ Sexuality; Homosexuel✘ Preference; Seke✘ Nationality; Japonaise, origines américaines✘ Anything else ?; Il travaille dans la police criminelle.Behind the computer; ✘ Name; Bleh✘ Surname ?; Bleh✘ Age; Bleh✘ Gurl or dude ?; Bleh✘ Presence; Bleh ?✘ Anything else ?; Bleh✘ Personnage sur l'avatar; Garett Hawke – Dragon Age✘ Code;
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History
Lester est né au Japon dans une famille particulièrement aimante, un couple religieux plutôt banal. Mais aussi particulièrement stricte. Plutôt pauvres, pas spécialement éduqués, ils s'imaginent que l'unique façon de réussir dans la vie est de faire médecine. Vision plutôt restrictive des choses, certes. Quoi qu'il en soit, à peine né, c'est déjà ce qu'ils prévoient de fourrer dans la tête de leur gosse par tous les moyens. Anciens citoyens américains, ils sont parvenus à migrer au Japon malgré leurs faibles revenus, pour exercer leur métier.
Les premières années de sa vie se passent bien, il se fait des amis. C'est un enfant normal, élevé normalement, avec des jeux d'éveil, des livres et des histoires. Cela dit, dès qu'il commence à avoir des notes, une sorte d'enfer débute pour lui. On lui met constamment la pression pour qu'il ramène les meilleures possibles. On ne le frappe pas quand il n'y parvient pas, mais ses parents, surtout son père, le rabaissent en le traitant d'imbécile.
Peut-être qu'ils ne sont pas loin de la réalité, parce que Lester n'est naturellement pas très doué. Il n'est pas mauvais en sport, en revanche, mais c'est tout. Maintenir de bonnes notes lui demande un travail particulièrement assidu. Retenir les plus petites choses nécessite de longues heures de mémorisation, il n'est pas très concentré car il rêve beaucoup. Au point qu'il doit travailler jour et nuit et qu'à à peine sept ans, il est déjà sur le point de craquer psychologiquement.
Pour évacuer le stress, il a tendance à se tourner vers Dieu. On lui dit et répète que tout ce boulot sera bien récompensé une fois qu'il atteindra l'au-delà, et qu'il y a quelqu'un qui le regarde et qui l'aime. C'est plus rassurant pour lui qu'on voudrait bien le penser. Lester croit en Lui avec une certaine ferveur, d'abord parce que ça l'aide à tenir, même gamin, ensuite parce qu'il a véritablement la foi et qu'il est persuadé qu'Il existe. Il accomplit toutes les prières et rituels avec enthousiasme et bonne foi.
Malgré tout, ce n'est pas sa foi qui lui amène les bonnes notes, car un jour, il arrive tout juste au-dessus de la moyenne. Peut-être que la précarité dans laquelle vit sa famille, et le manque d'intelligence de ses propres parents y sont un peu pour quelque chose. Quoi qu'il en soit, il est considéré comme seul responsable, et c'est une raison de plus que l'on trouve pour le rabaisser constamment. Forcément, il perd un peu sa confiance en lui, et quelques amis par la même occasion, puisqu'il travaille de plus en plus par stress.
Lors d'un marché au puces, il aperçoit un vieux, en train de faire des sculptures en bois. Il demande à essayer. Finalement, il lui demande son adresse, et il vient le voir régulièrement dans son atelier pour apprendre. Cela devient vite sa passion. Quand il en a assez du stress provoqué par son travail constant, il vient voir le vieux monsieur Matsumoto et il sculpte un peu. Au début, ses réalisations sont très maladroites, mais elles finissent par devenir de plus en plus fines.
Il finit par s'asseoir tout seul dans son établissement scolaire. La raison ? Il n'a plus le moindre temps à consacrer à ses amis. Tout part dans son travail et dans ses sculptures. Résultat, il finit par être en grand manque d'affection, et il va plutôt en chercher sur Internet, quand ses parents se rendent enfin compte qu'un ordinateur, c'est un peu nécessaire pour ses études à notre époque. Il va se faire de nouveaux potes dans des jeux en lignes.
Et même un peu plus que des potes, parce qu'il y trouve même sa première petite amie. Il est fasciné par son humour et son apparente confiance en elle. Déjà à l'époque, il se doute qu'il a quelques penchants homosexuels, mais il pense qu'il peut facilement les refouler pour l'amour de Dieu. Et puis, s'il est aussi admiratif devant Airi, s'il aime autant lui parler, c'est bien la preuve, pour lui, qu'il n'aime pas seulement les hommes.
Le souci, c'est qu'il trouve vraiment un certain bonheur. Et le réconfort qu'il trouvé chez Dieu ou dans ses sculptures auparavant, il le trouve désormais dans ses jeux. Au point qu'il finit par ne plus faire que ça. Ses parents ont beau l'insulter, le rabaisser, rien à faire. Ses notes chutent et il foire complètement son examen de fin de scolarité. Il peut donc notamment s'asseoir sur la médecine, pour laquelle ses parents l'ont bassiné, mais il est forcé de se diriger vers un métier sans diplôme nécessaire.
Comme il est physiquement capable, en bonne santé, et plutôt doué en sport, il se tourne vers les forces de l'ordre. Au début, ce n'est pas bien compliqué, il fait simplement la circulation ou autres basses besognes. Mais il décide de s'entraîner afin de monter rapidement en grade. Dans la salle de musculation, il gagne rapidement du volume, et il prend autant en confiance en lui. Ce qui ne le pousse à arrêter ni les jeux, ni la sculpture, ni de prier.
Comme il est de plus en plus confiant, il décide de rencontrer Airi. C'est une plutôt jolie fille, et il est persuadé d'être attiré. Ils se donnent plusieurs rendez-vous, ils vont manger ensemble, se promener devant la jetée. En bref, ce qui doit arriver arrive, et ils sont en couple quelques mois plus tard. A l'époque, il réalise plusieurs sculptures d'elle, tant il est fasciné. C'est bien le terme correct : il est fasciné par elle, car elle a la confiance que dans le fond, il n'a pas.
Il monte assez vite en grade. A vingt-cinq ans, il peut intégrer la police criminelle. Il lui arrive quelques bricoles, parce que ce n'est pas forcément la plus appréciée. Notamment, un jour, un malfrat lui met un coup qui le coupe en travers du visage. Il en garde une cicatrice profonde. Il est tellement complexé par elle qu'il la recouvre par de la peinture rouge, comme une sorte de maquillage de guerre carnavalesque. Il trouve cela plus sympathique et fantaisiste qu'une balafre, même si Airi lui assure que cela lui donne du charme.
Le souci, c'est qu'il se rend très vite compte qu'au lit, ça ne passe pas avec sa petite amie. Au début, il le garde pour lui et tente de se forcer. Surtout qu'un jour, elle lui annonce qu'elle est enceinte. Et là, il ne veut surtout pas la laisser tomber. De plus, il ne peut pas s'empêcher d'être attendri en s'imaginant papa. Il voudrait l'épouser, afin de suivre les « instructions » de Dieu, mais au fond de lui, il est tout de même un peu terrifié. Il a peur de ce qu'il est en train de faire.
Un jour, il se rend dans une église, pour rencontrer un nouveau prêtre. Ce prêtre lui dira quelque chose qui restera dans sa mémoire. « La voie de Dieu, c'est avant tout faire ce qui nous semble juste. Les textes ont souvent été modifiés. Il ne faut pas les suivre à la lettre, et réfléchir. C'est par la logique qu'il faut déterminer ce qui est moral ou ne l'est pas. Et il faut aimer tout le monde, inconditionnellement, même les pêcheurs, car Dieu les aime et pardonne. N'oubliez jamais que la voie de Dieu est une voie personnelle, non une institution. » Dès qu'il rentre, la première chose qu'il fait, c'est une sculpture de ce prêtre.
Mais même s'il voudrait parler de ses craintes à Airi, il reste complètement bloqué. Il est allé beaucoup trop loin sans réfléchir une seconde, et à présent, il est coincé. Neuf mois plus tard, c'est l'accouchement. Il trouve leur petite Kaneko magnifique, et fait même une sculpture d'elle, il ne peut s'empêcher de la bercer et de s'occuper d'elle en permanence. Tout comme il n'a pu s'empêcher d'écouter le ventre de sa petite amie pendant des heures, quand elle était encore enceinte.
Malgré tout, un soir, Airi le prend à part. Elle lui demande pourquoi il est aussi distant et pourquoi il lui fait l'amour de façon si ponctuelle. Il ne sait d'abord pas quoi répondre. Et puis elle insiste, s'énerve, car elle sent bien quelque chose ne va pas. Quand il finit par lui répondre, simplement : « je crois que je suis homosexuel », sa réaction se fait au quart de tour. Elle le gifle et part s'enfermer dans sa chambre pendant des jours. Ce qui, pense Lester, est tout de même compréhensible.
Il a beau la supplier de ne pas partir et de rester avec lui, car il la considère malgré tout comme sa meilleure amie, elle lève le camp les prochains jours en lui laissant Kaneko sur les bras. Il s'y est attendu, parce qu'après tout, c'est bien la connerie de sa vie qu'il a faite, et il est seul responsable. Mais il ne peut s'empêcher de se sentir abandonné. Est-ce que leur fille n'est rien pour elle, malgré tout ? Est-ce que lui, n'a rien été pour elle du tout, même en tant qu'ami ?
Il se rend compte que ce prêtre a bien raison. Il a fait du mal en voulant suivre la voie de Dieu. C'est un homme qu'il lui faut se trouver. Mais il a l'impression que ce sera bien difficile, et il se demande si ce ne serait pas mieux qu'il laisse tomber, tout simplement, et qu'il s'occupe juste de sa fille. Après tout, à part Airi, il a un peu de mal à s'imaginer qui pourrait vouloir de quelqu'un d'aussi stupide, selon lui. Les prochaines années, il les passe en se concentrant sur son travail dans la police criminelle, pour tenter d'offrir la meilleure éducation à Kaneko. Il ne veut pas qu'elle devienne comme lui. Il lui arrive toujours de sculpter, jouer et prier. On n'abandonne pas ce qu'on aime comme cela.
© FICHE CRÉÉE PAR REIRA DE LIBRE GRAPH'