[Terminée] Ryuuichi Fujiwara - Doigts de fée et poigne d'acier

✘ Name; Fujiwara ✘ First Name; Ryuuichi ✘ Age; 33 ans ✘ Sexuality; Bisexuel ✘ Preference; Seke ✘ Anything else ?; Son pseudo d'écrivain est Haru Shirotani. Behind the computer; ✘ Name; Blbl ✘ Surname ?; Riva / Adrea ✘ Age; Je peux boire à l'internationale ✘ Gurl or dude ?; M'lady pls /PAN/ ✘ Presence; 6/10 ? Ca peut changer x_x ✘ Anything else ?; J'ai des cookies ✘ Personnage sur l'avatar; Koujaku de DRAMAtical Murder ✘ Code;

Qui aurait cru qu'un jour, je devrais parler de mon histoire, du début jusqu'à maintenant ? Pas moi en tout cas. Surtout que je n'ai pas grand chose à en dire. J'ai eu une vie somme toute assez banale, plutôt bien rangée. Enfin c'est mon point de vue... Mais commençons par le commencement, soyons ordonnés.

Je suis né sur l'île d'Hokkaido, en plein hiver, alors que l'hôpital où accouchait ma mère était bloqué par la neige. Mon père n'a pas pu arriver à temps pour la soutenir mais il a quand même pu me prendre dans ses bras en souriant. C'est ce que ma mère m'a raconté du moins. J'ai commencé alors ma petite vie tranquille aux côtés de mes parents et de mon frère, plus vieux que moi d'un an.

Durant mon enfance, j'ai été un élève modèle, attentif et éveillé et déjà mon intérêt pour les arts s'était déjà manifesté. Certes mes dessins tenaient plus du Picasso ivre que du Michel-Ange dans toute sa splendeur mais j'aimais dessiner, j'aimais les travaux manuels en classe et surtout j'adorais visiter les musées. Parfois j'y restais même pendant tout un après-midi avec un livre sous le bras. Ma mère a toujours dit que je finirais architecte ou bien mangaka, pour mêler les deux. Quand j'y repense aujourd'hui, je me dis qu'elle n'était pas loin de la vérité. C'est aussi vers mes sept ans que j'ai commencé l'aikido, parce que selon mon père, c'était important pour un homme de savoir se défendre et c'était une fierté aussi.

Mon talent de dessinateur n'a cessé de s'accroître pour qu'à douze ans, je participe à des concours de dessins, que ce soit avec l'école ou bien en free-lance, dans les magazines que je lisais ou même mes parents qui les envoyaient sans mon accord. Je me souviens que c'est arrivé deux ou trois fois, peut-être plus. Et souvent, j'arrivais en bonne position dans le classement. Je suis arrivé second ou troisième plusieurs fois et ça m'a suffit. L'important pour moi, c'était de montrer ce que je savais faire, pas forcément de gagner. Déjà à l'époque, je n'avais pas beaucoup d'ambition en tant que personne.

Et puis j'ai eu la révélation un jour, comme ça, d'un coup. Mon frère avait dix-huit ans, moi dix-sept et je cherchais encore ce que je voulais faire l'année suivante. Jusqu'à ce qu'il ne revienne à la maison en montrant fièrement son tatouage sur le bras. C'était rouge et gonflé parce que c'était récent, mais j'avais trouvé ça beau. Simplement. Et même les hurlements désespérés de ma mère et les grognements de mon père n'avaient pas suffit à m'enlever cette idée de la tête : je voulais devenir tatoueur. C'est aussi vers cette époque que j'ai été de plus en plus attiré par l'écriture. En secret j'écrivais des histoires en rapport avec les livres que je lisais, des sortes de fanfictions avant l'heure en fait mais j'ai fini par me détacher de ça pour aller vers des nouvelles entièrement sorties de ma tête.

J'ai eu mes examens sans problème en fin d'année et puisque le métier de tatoueur, ça ne s'apprend pas, j'ai décidé de suivre un cursus en arts à l'université et j'ai cherché un salon qui voudrait bien m'engager en tant que débutant. C'est comme ça que j'ai atterri à Hiroshima, à dix-huit ans, comme un petit perdu qui n'avait réussi à se faire engager que là, loin de chez lui. C'est là que je me suis découvert un goût pour les hommes, malgré les petites amies que j'avais pu avoir avant. Ca m'a fait un choc mais vu comme je suis, j'ai digéré la "nouvelle" plutôt rapidement. Lui aussi il était apprenti tatoueur mais il est rapidement parti vers de nouveaux horizons à Tokyo, parce que c'est plus grand et j'ai fini seul. C'est la vie, c'est comme ça.

Au bout de trois années auprès de mon maître d'apprentissage, il m'a engagé en tant que tatoueur "reconnu" et j'ai fini mon cursus universitaire avec un diplôme qui ne me servirait probablement jamais. Au moins je l'avais, c'est déjà ça. Pendant le temps où j'ai été employé dans ce salon, tous les soirs j'ai réfléchi, encore et encore, sur un début d'histoire, une intrigue que je pourrais tenir pour un peu plus de quarante pages, histoire de changer de ce que j'écrivais habituellement. Petit à petit, entre mes dessins venus enrichir mon book de tatouages, j'ai senti que je tenais quelque chose et en même temps que j'ai ouvert mon propre salon de tatouage l'année de mes vingt-sept ans, j'ai publié mon premier livre, une romance historique. Pour fêter ça, mon ancien patron m'a offert un tatouage où je voulais, de la grosseur que je voulais, peu importe la méthode employée. - J'ai sûrement oublié de le dire mais il m'a enseigné la technique moderne et la traditionnelle, celle qui fait pleurer et se faire dessus parce qu'on vous injecte l'encre de façon barbare. Et je dois avouer qu'exécuter cette technique ne m'a jamais fait ciller, peu importe si le client s'évanouit ou grogne. - J'ai choisi la traditionnelle, parce que le résultat a toujours été magnifique malgré la douleur. Un camélia en fleur dans le dos, immense. Et l'un dans l'autre, j'en suis toujours aussi content parce que ça s'accorde très bien avec le corps dont je prends soin.

Je ne suis pas devenu mangaka et pourtant je dessine et écris des histoires. Aujourd'hui, j'en suis à mon cinquième roman en cours de publication, sous le pseudo que j'ai utilisé depuis le début : Haru Shirotani. À défaut d'avoir un lit occupé tous les soirs, j'ai une vie bien remplie et j'en suis satisfait ainsi.


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